


L’interview de M. Heitz, chef d’établissement d’un des premiers lycées 4.0
Le projet Lycée 4.0, lancé en janvier 2017 par la Région Grand Est, vise à transformer tous les lycées dont elle a la charge en établissements entièrement numériques à l’horizon 2021. Nous avons rencontré Guy Heitz, chef d’établissement d’un des premiers lycées 4.0, et avons discuté avec lui des motivations, des contraintes, des points positifs et des opportunités qu’impliquent un tel projet.
Je m’appelle Guy Heitz et je suis chef d’établissement du Collège Épiscopal Saint Etienne de Strasbourg depuis 2013. L’établissement comporte à ce jour environ 1950 élèves, depuis le cours préparatoire jusqu’aux classes préparatoires. Une des caractéristiques de l’établissement est de comporter une filière Abibac, donc franco-allemande, des tous petits jusqu’à la classe de terminale.
Vous êtes un Lycée 4.0. Pourquoi le Collège Épiscopal Saint-Etienne est passé au numérique ?
Nous sommes effectivement un Lycée 4.0 de la première génération, parmi les premiers lycées 4.0 de la Région Grand Est. En 2015 nous avons équipé les classes à partir de la quatrième en tablettes et manuels numériques, lors d’une première phase expérimentale. À l’issue de cette expérimentation, nous avons déployé des tablettes en classes de seconde à la rentrée 2017. C’est à ce moment-là que le projet 4.0 est arrivé, donc nous avions déjà mené un travail en amont, à la fois pédagogique pour les élèves et les enseignants, et un travail sur l’aspect matériel, puisque l’équipement et l’infrastructure du réseau avait déjà été réfléchies dans le cadre de notre projet personnel.
Quel a été l’élément déclencheur qui vous a amené à une expérimentation, avant même d’être un Lycée 4.0 ?
C’était une volonté collective. Une volonté évidement qui émane au départ d’un souhait que je portais : de voir quelle pédagogie on pouvait appliquer aujourd’hui, en lien avec l’usage du numérique, c’est une fibre personnelle. Après, il y a surtout eu une équipe de profs volontaires pour partir dans cette expérimentation. Une dizaine de professeurs se sont tout de suite déclarés candidats à expérimenter, puis deux autres équipes ont suivi. Nous avons aujourd’hui à peu près 120 enseignants, donc cela veut dire que très rapidement une vingtaine puis une trentaine d’enseignants sont partis dans le projet.
L’idée au départ était tout simplement de tester, de voir si l’apport du numérique apportait, en termes de pédagogie et d’enseignement, quelque chose dans les matières et pour les élèves. Et comme l’expérimentation s’est avérée positive, d’après l’avis des enseignants, nous avons déployé plus largement.
Notre projet pour l’année 2019 est d’avoir à peu près un millier de tablettes dans l’établissement. Aujourd’hui, chaque lycéen, à l’entrée en seconde, est doté d’une tablette qu’il garde pendant tout le lycée.
L’interview de M. Latouche, directeur du primaire au lycée français de Zurich
Le Lycée Français de Zurich s’est engagé depuis la rentrée 2017 dans une transformation digitale. Les tablettes sont entrées dans les classes pour une utilisation pédagogique. En classe élémentaire, chaque élève dispose d’une tablette personnelle de type iPad. François Latouche, Directeur du primaire, nous explique en quoi consiste le projet numérique de l’établissement.
Pouvez-vous nous éclairer sur votre projet d’établissement ?
Pouvez-vous nous parler de la mise en place de votre projet ?
D’après vous, quels sont les 3 éléments fondamentaux d’un projet numérique ?


